Trail des 3/4 de Crêtes (18 juin)

J’allais commencer mon CR quand je tombe sur celui d’Arnaud, je rigole et je me dis que c’est une très bonne méthode pour ne pas stresser en course et ne pas partir trop vite dans le peloton.

Un conseil quand même, même le bon jour, en arrivant à 7h40, tu loupes le 55 et peut-être le 25.

Ce samedi 17, nous étions 3 taras, Périne (25), Etienne et moi(55) et un collègue Manu (55) inscrits au Trail des Crêtes.

Après notre soirée TMT de la veille, je file au départ du Trail à Saint Paul de Jarra, pas de risque de faire une Arnaud.

Périnne et Etienne qui était privé de dessert sont déjà en route, nous allons tous dormir dans nos voitures aménagées pour l’occasion avec un petit lit douillet pour être sur place frais dispo au départ prévu à 7h.

A mon arrivée, Manu dort déjà dans sa voiture, je me gare derrière lui et le Traffic garé un peu plus loin semble déjà immobile.

5h30, le jour se lève avec déjà pas mal de bruit autour de nous, nous sommes garés sur la ligne de départ.

Juste le temps d’avaler un riz au lait, une banane, de donner à Etienne sont dessert de la veille, d’aller chercher le dossard et de boire un café, il est déjà 7h. 

Après une photo prise par Périne dans le sas de départ, le compte à rebours et la gerbe de cotillons,  nous voilà lancés à l’ascension du Mont Fourcat.

Sur le 1er km plat, le peloton s’étire et Etienne nous a déjà distancé.

Je monte à un bon rythme devant Manu, on atteint le sommet en 2h30 après 13km et 1600m D+, très correct.

Comme d’hab, je vais faire la 1er descente difficile à un petit rythme et Manu me distance, Etienne doit déjà être loin sur la Crête devant.

En effet la suite du parcours se passe sur les Crêtes assez techniques entre le Fourcat et le Col juste après le Pic de Han.

Succession de montées et descentes rocailleuses pour finir par descendre vers l’Etang d’Appy.

Cette partie de course est magnifique, on a la vue à 360° sur tous les 3000 des Pyrénées jusqu’au Canigou et sur toute la vallée de la Garonne jusqu’à Toulouse.

On voit même Arnaud en train de préparer ces running pour le lendemain.

La descente continue jusqu’au village d’Appy ou j’en profite pour plonger la tête dans un lavoir.

Je ne sais pas si c’est l’effet « Lavoir » mais au détour du virage suivant j’entends « Aller Jean-Louis ».

A ma grande surprise, Etienne a voulu remplacer le T de « Crêtes » par un « P », il a fini en crêpe sur le sentier.

Juste le temps de prendre des nouvelles du pâtissier et d’écouter un signaleur me dire de ne pas perdre trop de temps car la Barrière horaire est à 20km et qu’il ne me reste que 4h pour l’atteindre.

Je file en allongeant un peu la foulée dans la descente encore très longue jusqu’à Albiès.

Je me dit qu’en gardant se rythme je devrais passer cette foutu barrière, surtout que la forme et l’envie sont encore là.

Le ravito d’Albiès au 27e km me fait du bien, je ne m’éternise pas car il est 13h et nous sommes redescendus à 500m d’altitude, il me faut remonter 500m D+ avec 40° sans ombre.

Petite descente et remontée jusqu’au ravito suivant situé au 1er virage de la petite route qui descend de la route de la corniche à Verdun bien connue des participants à l’Ariégeoise.

J’arrive au ravito assoiffé, en pensant me reposer un peu mais un gentil monsieur me dit qu’il reste 2 bonnes heures pour arriver à Arnave et que je suis à 5’ de la Barrière Horaire.

Pour m’encourager, il m’annonce que j’allais attaquer le « MUR », 1,2km avec 400m D+ pratiquement du 30 à 40% sur toute la longueur et heureusement en forêt.

Juste le temps de remplir les bidons, d’avaler un morceau de banane et me voilà devant le MUR…je double 5 concurrents qui semblent à l’arrêt, je me sens encore pas trop mal.

Mon problème devient l’eau, nous sommes sur un versant très sec, sans un ruisseau et même si nous redescendons vers Arnave (Je fais la descente avec 2 autres Trailers rattrapés), je n’ai plus d’eau.

Je maintiens mon petit rythme (Je ne peux pas aller plus vite) jusqu’à 15’ de la Barrière ou un de mes partenaires me dit que nous allons y arriver juste à temps, le village est en vue.

On arrive au ravito et le clocher de l’Eglise d’Arnave sonne 17h. Une gentille dame met ces mains en croix et nous dit que c’est terminé !! Un dernier concurrent vient de quitter le ravito avec le serre file, ils ont ordre de ne laisser partir plus personne. Nous sommes déçus mais c’est le jeu et on a perdu. 

Je reste très satisfait d’avoir fait ce magnifique parcours, très très exigeant et dans des conditions idéales, un peu chaudes quand même.

Nous sommes rapatriés à Saint-Paul par un très sympathique monsieur qui nous explique que les fois précédentes, les derniers concurrents arrivaient trop tard et que cette année avec un nouveau parcours très dur, ils avaient décidés de mettre une Barrière Horaire. Ça m’a rappeler nos discussions post TMT.

Du coup je suis arrivé à Saint Paul avant Manu qui avait 1h d’avance et que j’ai pu accueillir sur la ligne en 11h de course, bravo champion. 

Bilan 47km, 3200m D+ et 10h de course, c’est un bon entrainement pour terminer le marathon d’Embrun.

J’espère qu’Etienne se remet bien de sa chute, je mange un morceau de gâteau au chocolat en pensant à toi.

Bravo à Périne pour ta très belle course !!

A la semaine prochaine dans le même coin sur l’Ariégeoise.

JLOso