Trail de la vallée des gaves (6 avril)

Bonjour à tous,

 

Puisque la tradition veut que des comptes rendus soient fait lors de nos courses, je me lance dans la rédaction de ma dernière sortie trail du samedi 6 avril, le trail de la vallée des gaves. il me semble que c'est la 2ème édition pour l'organisation, mais aussi pour moi, l'ayant faite l'année dernière. J'aime bien le concept, connaissance du point de rendez-vous (camping du lavedan), de la distance (20kms), du dénivelé (1400D+) et du point d'arrivée (identique au point de rdv). En revanche, le point de départ et le parcours sont inconnus. Le Val d'Azun étant un domaine riche en parcours, ce format de trail mystère pourra perdurer quelques années encore...

J’apprécie d'autant plus cette course, car elle me permet de vaquer à mes occupations le samedi matin, et d'être reposé pour la course, sans stress particulier. Le seul problème étant l'alimentation étant donné qu'il faut être à Argelès-Gazost vers 13h et en venant de Toulouse, cela bouge pas mal les habitudes de la maison...

Me voilà arrivé à 13h à Lau Balagnas (banlieue s'il en est d'Argelès) pour le retrait traditionnel du dossard et du briefing d'avant-course. J'y retrouve des amis qui font cette course en couple pour partager un moment ensemble.

14h, départ en bus nous amenant au point de départ, trajet d'un petit 1/4 d'heure pour joindre Arras en Lavedan, petite bourgade mantagnarde fort sympathique, dont les habitants se demandent ce que viennent faire une bande d'hurluberlus en shorts, buff et batons un samedi après-midi chez eux. Après que nous eussions expliqués que nous n'étions là que dans un but sportif et non politique (visible par l'absence de gilets jaunes), nous avons pu nous lancer dans un petit échauffement individuel, en attendant par la même occasion, l'arrivée des autres navettes (155 partants).

14h30: prise en main de l'échauffement par l'organisation, montée du palpitant en 5mn, nécessaire à leurs dire pour supporter le 1er 1/4 d'heure de course. A cet instant, je sus (de savoir, pas de transpirer qui arrivera plus tard) que la notion de '1/4 d'heure" était très subjective...

14h35 : départ dans le village (691m d'altitude) pour cette petite balade printanière dont nous révions toutes et tous. Première constatation, le village d'Arras en Lavedan manque de zone de plat, ce qui pourrait empêcher la pose d'une table de ping-pong, loisirs autrement moins fatigant que le trail, mais je n'étais pas là pour le ping-pong. 1ère difficulté, le col de Liar dont le sommet (d'après ma trace Garmin), se trouve à 5,40kms du départ, avec un D+ d'environ 650m, Ça pique un peu les cuisses, et je confirme le carctère très subjectif du "1/4 d'heure" local. Ça grimpe donc fort de suite, avec une rencontre avec la neige aux alentours des 1000m d'altitude. En revanche, la vue du sommet est magnifique (Photo 1 et 2). Sur la 2ème photo, c'est une vue derrière moi, ce qui me réconforte un peu, je ne suis pas dernier... Quant aux photos, j'en prends régulièrement lors de mes courses car, d'une part je ne suis pas Killian Jornet et que je lui préfère la devise de Coubertin, d'autre part, ma femme est inquiète de nature et par ce biais, je l'informe que je suis toujours vivant, ce qui évite aux différents standards des services de secours locaux d'être saturé de coups de téléphone (je ne rigole pas, elle l'a déjà fait!!)

Dans la descente, partie que j'affectionne particulièrement, je pars sans trop réfléchir à la suite, advienne que pourra. Vous me direz, seulement 650m de D+ effectué sur 1400, et 6 kms sur 20, n'est ce pas une erreur stratégique pour un 1er trail en trail en montagne ? Que non je vous dirais, j'ai fait les entrainements de Boubou dans la côte de Bétence!!!

Environ 1h20 de course et 10kms, 1er ravitaillement, j'ai semé mes amis (et j'en suis pas peu fier), et la 2nde difficulté arrive.

J'avoue avoir eu un petit coup de mou dans cette 2ème ascension. Notamment au km13, ou le D+ de 230m m'a bien coupé les jambes, son copain le km14 aussi, même si très roulant, seulement 150 de D+, m'a bien fait sentir que je n'ai pas assez mangé des côtes à Boubou... Je prends le temps d'une photo (photo 3) pour signaler à ma moitié que mon coeur bat encore, très fort et très vite mais il bat. A ce moment là un ami me double avec une jolie foulée me disant "Elodie (sa femme) est un peu fatiguée à 5 mns de toi environ, je vais lui chercher à manger". J'avais le 2nd ravito à 200m (km 17) devant moi. Il a pris des TUC pour son épouse et est reparti la rejoindre. Pour sa part, il aura parcouru plus de 5kms que moi, dans un temps finalement sensiblement identique au mien, sans avoir trop forcé... On est pas tous fait pareil quand même...

Avec un ravito au km 17, je me suis dit "c'est quand même bizarre un ravito à 3kms de l'arrivée, surtout avant la dernière descente"... Quel naïf je fais... En fait nous étions à ce moment là à 8kms de l'arrivée, et la descente était quand même hachée par de petites côtes (fatigué, le moindre faux plat est une côte!! oui messieurs dames!!). Malgré la traversée du très beau village de Saint-Savin (pas d'endroit pour le ping-pong en plein air non plus!!), l'heure était à la souffrance et les cuisses ne répondaient plus, ne restait plus que la tête, qui n'était pas trop là d'ailleurs non plus...

Enfin l'arrivée dans le camping du lavedan après 3h50 de course 24.5 kms fut une délivrance, mais je suis content d'avoir refait cette course qui m'a permis de voir d'autres reliefs que l'année précédente, et j'espère pouvoir faire un autre parcours l'année prochaine, tout en sachant que la distance reste approximative...

Vania