Un Perrier tranche autour d’une table à Paris et voilà un engagement pris pour un compte-rendu… je ferais plus court que Julien, qui aura la primeur du « livre-roman » compte-rendu.
Revenons rapidement sur la genèse de ce dossard… en 2023 une copine me parle de ce fameux Marathon Pour Tous, au milieu des JO, ouvert à tous, pour lequel tu gagnes ton dossard et qui sera le premier dans l’histoire des JO. Je découvre une appli MPT que je connecte à Garmin et puis je l’oublie un peu. J’ai mon marathon de la Rochelle à préparer, je reste focus sur mon objectif. Lors du retrait des dossards à La Rochelle justement il y a un tirage au sort supplémentaire, on m’explique que personne ne vient jouer, cela ne tente pas grand monde apparemment. Mais moi oui carrément ! Et d’ailleurs quelques jours après, je reçois une notification me disant que j’ai eu mon dossard, je suis trop contente !
Je découvre après que Julien et Laëtitia font partis de l’aventure et deux autres amis à moi, ce marathon s’annonce grandiose !
Le début de la prépa se passe bien, mes mois de course avec les Tara m’ont donné une sacrée base, et je suis en grande forme. J’appréhende quand même beaucoup la chaleur de l’été, mon organisme breton et la chaleur ne sont vraiment pas copains, et malgré mes quelques années passées à Nice, quand il fait plus de 22° je ne réponds plus. Et la course sera en août, en plein milieu des vacances et des barbecues… ça ne va pas être simple de se tenir sur le rosé…
Et puis, Lolo me propose un dossard pour la Venasque à Luchon… 45km pour 3000 de D+… je lorgnais sur cette course depuis un moment, à un mois de Paris j’hésite vraiment, le petit ange et le petit diable sont en discussion sur mes épaules… une discussion avec Benji lors d’un spectacle à l’école fera pencher la balance pour le petit diable. Bon comme attendu, malgré les conseils aiguisés de Lolo et de toute la team Tara, je me crame quand même et je reste au deuxième ravito sans finir la course. Je vais mettre quelques jours à récupérer et je lâche un peu ma prépa marathon.
En discutant avec mes acolytes, nous décidons Laetitia et moi de soutenir Julien qui fera son premier marathon et de changer de sas pour rester avec lui. Pas de challenge de temps donc, juste une course plaisir et ça me va très bien.
Ma fin de prépa se fera en vacances, avec un excès de confiance qui me fera prendre un dossard pour un 10K (je résiste finalement mieux au rosé en terrasse qu’à l’appel d’un dossard !) sur lequel évidemment je n’ai pas su tenir une vitesse cool et donc je me suis fait une belle douleur à la hanche. Tant pis, je vais trouver de la cortisone et je vais serrer les dents sur cette course, pas question de ne pas prendre le départ.
Le jour J, je retrouve Laeti et Julien à la gare après quelques péripéties, et nous voilà pour une belle journée parisienne. Dossard en poche, on essaye de se reposer un peu l’après-midi, la nuit s’annonce longue. Départ de nuit donc, à 22h pour nous. Le hasard fait que la famille Ténégal loge à 300m de notre appartement, et nous les retrouvons pour un Perrier apéro avant départ. On n’a jamais vu autant de Tara en tenue au mètre carré à Paris (et à boire de l’eau pétillante au citron) ! Ils nous accompagneront jusqu’au départ avec leur bonne humeur légendaire. Un pipi de la peur dans un parc parisien plus tard, je prends des nouvelles des copains qui sont sur la course et nous sommes prêts.
Cette course a été sensationnelle, un monde de dingue partout, je n’ai jamais vu autant de monde à supporter. Tellement de monde à courir aussi, nous passons les 5 premiers kilomètres à slalomer entre les gens, il fait très chaud, mais le spectacle est magique, le Louvre, la Tour Eiffel, tous les monuments passent sous nos yeux. Enfin nous quittons Paris, et Laeti commence à montrer des signes de souffrance, la pauvre elle est malade depuis le matin et rien ne passe. Nous la laisserons au 15eme km pour la retrouver à la fin, et avec sa médaille autour du cou ! Je savais qu’elle avait de la réserve et je ne doutais pas une seconde de sa capacité à courir et à finir, quelle résilience !!
Pour Julien c’est un peu compliqué à partir du 15eme aussi. Je le pousse dans ses retranchements jusqu’au bout, je pense qu’il ne voudra plus de moi comme pacer avant un bon moment !! Parce que moi au final je vais très bien, je plaisante avec les gens, je check des mains sur tout le parcours, et je fais tous les ravitos de bananes pour Julien. Bref je suis dans mon élément et je m’éclate. Ma hanche se réveillera au 30eme, et je finirais quand même le parcours en serrant vraiment les dents et en résistant à ne pas prendre rdv sur Doctolib avec Marie Anne en direct.
Il est plus de 2h du matin, les supporters sont encore là, partout à encourager, les tunnels lumineux et musicaux nous font passer les kilomètres facilement, c’est tellement dingue ! Même cette fameuse Côte des Gardes au 30eme annoncée comme étant l’enfer pavé est illuminée avec des anneaux de couleurs. Au 39eme, encore en train de dire à Julien de poser son cerveau et de mettre une jambe devant l’autre, j’entends qu’on nous appelle, les Tara ! Et c’était Nicolas, visiblement incapable de dormir quand une course se passe à côté de chez lui ! Quelle énergie transmise, quel plaisir de voir une tête connue ! Il nous accompagnera jusqu’à la fin, et fera même le retour à travers Paris à pied avec nous. Nous finirons par aller nous coucher à 5h du matin, après avoir découvert tous les messages Taras sur les différents groupes, tellement d’encouragements qui font chaud au coeur, et avec quelques heures de dodo comme recup et des souvenirs pleins la tête.
Un évènement unique et magique, une belle organisation avec la possibilité donnée à des amateurs de participer différemment aux JO, que je suis ravie d’avoir partagé dans une ambiance Tara, remplie de bienveillance et d’humour. Un très beau souvenir !