En 2020,je m inscris sur l application du MPT et je connecte ma montre. Je dis à Cristina#Qui ne tente rien… #
Contrairement à Carine, je n oublie pas.. Je veux le faire ce Marathon, je regarde régulièrement si j ai les points.. Au bout d un an, j ai le nombre de points exigés, il n y a plus qu’à espérer que la chance soit avec moi..
En février, je reçois un mail du MPT#vous n avez toujours pas signé les CGU, il vous reste 48h pour le faire sinon votre dossard sera remis en jeu#. Je ne comprends pas trop.. Je vais voir dans ma corbeille.. Oups, un mail m’ informant que j ai gagné mon dossard pour le Marathon. Une gamine !! Vite, j appelle Cristina, mes enfants, tout le monde ou presque tant je suis contente..
J apprends que Carine et Julien participent aussi ! Trop bien, on sera 3Taras sur le départ
Carine me propose de partager l appartement que lui prête une amie, Julien se joint à nous au final. On décide de vivre le moment ensemble, de faire la course tous les 3. Il me tarde !!!
Entre temps, une amie me propose de faire Millau avec elle.. Je dis oui, sans réfléchir.. J en parle avec Jay Jay, je lui demande de bien vouloir me donner son planning d entraînement, on a pas le même niveau mais j adapterai à mon rythme.
Du coup, le Marathon pour Tous fera partie de la prépa pour Millau, ce sera une sortie longue..
Je commence la prépa, début juin. Je suis motivée, je fais des sorties longues avec mon amie, puis avec Marc, Carine et Julien. Au passage, je suis impressionnée par le rythme de Marc qui vient courir 30 bornes avec nous alors qu il en a fait 20 la veille.. Je me dis que j ai du boulot qui m attend pour atteindre ce niveau d endurance..
Là semaine suivante, je fais 38 bornes en nocturne toujours avec nos 2 autres Tarathoniens des JO, on passe un bon moment, l entraînement est sympa, ça s annonce vraiment bien.
Puis 40..A chaque fois, la recup est nickel. Je suis contente
Arrive le Jour J. Je me réveille à 4h30 un peu barbouillée, je me dis que ça va passer. Julien passe me prendre, on file à Matabiau, le train est à l heure..Mais il restera bloqué 2h à Agen. Julien en profite pour appeler son père qui réside là bas et lui demande de bien vouloir m’ apporter de quoi me remettre sur pieds car je me sens de moins en moins bien.. Je prends un coca aussi.. Je me dis qu à 22h00, heure de la course, j irai mieux..
Carine arrive à Montparnasse avant nous, et file à la pharmacie car ça ne va toujours pas..
On la rejoint, je me shoote au smecta, au spasfon.. On file chercher nos dossards.. Malgré ces petits soucis, j ai le sourire, je suis heureuse, on va vivre quelque chose d exceptionnel.
On prend le métro pour rejoindre l appartement et là.. Je fais un malaise.. Julien et Carine sont aux petits soins tout le reste de la journée pour que je puisse participer à cette course avec eux. Et ça marche.. Ça va mieux, ils me poussent à avaler 6 cuillères de riz et une banane. Ça passe. Ouff
On rejoint Nicom et Sandie à la terrasse d un café, que c est bon de retrouver des Taras. Ils nous accompagnent jusqu’au départ. Carine, Julien et moi sommes euphoriques. Julien, super excité discute avec tout le monde.
Le départ est génial, musique des JO, ambiance de folie.. On est en forme tous les 3,on en prend plein les yeux, la Tour Eiffel avec les anneaux olympiques, le Louvre, la vasque. On tape dans les mains des supporters, on slalome entre les autres runners, on est heureux.. Puis au 15 ème km, les crampes abdominales et les nausées reviennent…Je ne peux pas boire, je ne peux pas manger. Je dis à mes 2 compères d aller de l avant, que j irai au bout.
Je mets mon casque sur mes oreilles, je me mets dans ma bulle et je courote. J irai au bout même malade c est sûr. J ai déjà raté un tri pas question de lâcher. Alors j avance. Doucement mais sûrement. J ai de la malto dextrine dans mon Camel bag, il n y a que ça qui passe donc j en prends une gorgée tous les kms. Au 2O ème km, je me dis que dans 10, j en aurai fait 30(c est logique mais ça m aide) et qu ‘après, ce ne sera plus qu’ un footing habituel pour arriver au bout. Et ça marche.
J arrive à la côte du Pavé des gardes, je la monte en marchant pour me préserver.. Les 10 derniers kms sont roulants, je sais que vais finir ce Marathon,. Devant moi, des runners s écroulent d’ épuisement, d autres s arrêtent à cause des crampes, ou marchent.. Moi je continue à couroter toujours dans ma bulle.
Les supporters sont toujours là, c’ est impressionnant. Tout le long du parcours, ils sont là..
Enfin j ‘arrive et je suis heureuse.. Je retrouve Carine et Julien, et je découvre que Nicom est revenu pour nous accueillir à l arrivée. Merci Nicom ! Je suis vraiment chanceuse de faire partie de ce club, si solidaire.
Ce n était pas du tout la course que j avais imaginé mais ce n est pas grave. C était le Marathon le plus long que j ai pu faire, mais ce n est pas grave. C était aussi le plus beau, le plus mythique et celui là, il est unique.
Une ambiance de folie du début à la fin..
Et une belle aventure humaine car j ai découvert 2 belles personnes, Carine et Julien, sans qui je n aurai pas pu vivre cet événement.
Je prends conscience aujourd’hui que j ai couru avec 6 cuillères de riz et une banane
Je suis Finisher et c est tout ce qui compte.
laetitia