GRC trail des Colombes by Fabrice

 Si c est trop long, il y a un résumé en bas du CR…😅

J’avais une revanche à prendre sur mes derniers trails douloureux…la barousse 2022 et les citadelles 2023.Mes deux trails de 23 et 25km avec 1500 de D+ que j’avais terminés dans la souffrance par déshydratation et épuisement. Et puis j’ai décidé que 2024 serait l’année ou je deviendrai enfin marathonien, et à Paris tant qu’à faire, le 7 avril 2024.

Mais, Je sais aujourd’hui que mes plus grands problèmes au-delà de l’entraînement lors d’une compétition sont, ma perte massive de sel minéraux, et ma grande consommation d’énergie à l’effort… et oui faut déplacer les 95kg…Alors je devais absolument me tester sur une longue distance et résoudre ces problèmes pour éviter les crampes de la mort et l’épuisement total.

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C’est alors qu’un mardi soir à la suite d’une discussion lors d’un entraînement avec Tiffanie et Loïc, je me suis retrouvé inscrit le soir même sur leur groupe de discussion au sujet du trail des Colombes du GRC avec Vania et Jean Luc également, Sans trop réaliser l’ampleur de la tâche à ce moment-là je me suis inscrit avec eux sur le Trail des Colombes du GRC, un parcours de 41km et 1300mD+ qui fera en réalité 42km et 1500D+.

Le stress montant avec la date approchante, j’ai commencé à paniquer un peu en me demandant comment j’allais pouvoir finir une telle distance sans basculer dans un cauchemar. J’ai commencé par arrêter l’apéro 2 semaines avant😅. J’ai demandé des conseils aux « connaisseurs » pour avoir leur retour d’expériences, pour cela Julien Terracher a été d’une précieuse aide par tous ses conseils de nutrition. Notamment sur l’horrible boisson à boire pendant 3 jours avant la course de carbopowerchepaquoi… pour être rechargé comme une pile le jour J, avec un goût entre le blanc d’œuf et le papier journal…buurk. Mais aussi pour les gels comme le Maurten (une espèce d’huitre glucidique) et comment les prendre pendant l’effort 

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Nous voilà tous les 4 Tiffanie, Jean Luc, Loïc, et moi dans un Rbnb à Carcassonne pour récupérer nos dossards et prendre le départ le lendemain matin à 8h.

Dîner au restaurant à discuter stratégies, techniques, et puis moi à voler du pain pour mon petit dej du lendemain…que certains appelleront mon brunch 😆. Puis retour à l’appart pour finir la préparation de nos affaires avant une courte nuit.

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Réveil à 4h50 pour moi pour prendre mon petit dej /brunch, muesli, lait d’amande, pain, confiture, yaourt, café. Bref, je charge la mule 😆. Je prends également un ibuprofène et j enduis le haut de ma cuisse de Voltarène pour endormir la méchante douleur à ma hanche qui m’inquiète beaucoup pour la réussite de ma course.

Chacun y va de sa propre recette plus ou moins complète, pour un petit dej de course réussi.

On remplit nos sacs d’hydratation, le mien est tellement plein que j’ai l’impression d’avoir un parpaing dans le dos…je suis chargé comme un ravito ambulant. 2,6l de rozana, des gels énergétiques à gogo..

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On met le nez dehors, il fait 8 degrés ! Le début de la course va être compliquée…en short et t-shirt… Loïc s’échauffe avec un bon coup de pression en s’apercevant qu’il avait oublié son téléphone dans les toilettes public 5 min avant et à 1km de l’arche de départ.

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On prend la photo traditionnelle de groupe et on s’élance au coup de pistolet 

J’avais mis en place une stratégie d’allure sur ma montre (le pacepro de Garmin) et j’avais défini mon objectif à 5h avec des extrapolations alambiquées de mes précédents trails.

Rapidement dès le deuxième kilomètre, je vois le groupe qui commence à doubler et à prendre de l’avance, à ma montre je constate déjà une avance de 2 minutes sur ma stratégie, alors je décide de les laisser partir sans m’accrocher… à ce moment-là je ne pensais plus les revoir avant la ligne d’arrivée, mon seul objectif était de finir cette course et je savais qu’elle allait être très très longue.

Pour cela, je me suis imposé une hydratation et nutrition stricte montre en main, 2 gorgées de rozana toutes les 10min et 1 gel toutes les 30 min et ce, dès le début, même sans soif ni faim.

J’étais bien…même très bien, je déroulais les km tranquillement en mode rando rapide en vérifiant continuellement les splits de ma stratégie d’allure… je perdais un peu de temps dans les montés mais je rattrapais le retard dans les descentes…

Surprise, je croise Paul Antoine au cinquième km qui avait l’air bien et tout sourire, je le dépasse et continue ma lancée tête dans le guidon, puis seconde surprise je rattrape Vania et Loïc au douzième km, alors je m’inquiète un peu et me demande si je ne suis pas en train de me cramer sans m’en apercevoir…malgré tout, j’étais vraiment en pleine forme sans le moindre signe de fatigue et fidèle à mon allure à +ou-1 min alors j’ai continué. Arrive enfin le premier ravito au vingtième km toujours dans mes temps, je ne m’arrête qu’une petite minute le temps de remplir une flasque et je reprends la route…quand tout à coup je croise Tiffanie à la sortie du village, à cette instant je me suis dit que j’avais du merder sur mon allure et que j’allais le payer très cher sur la fin, comme pour les citadelles… alors je fais attention à continuer de boire et à prendre des gels pour retarder au maximum mes crampes et je continue bille en tête ,je vérifie ma montre, 2 min de retard…ça va le faire..

Les km passent 25,26,27,….31km ,deuxième ravito je remplis mes flasques et repars illico ,…36 ieme km je commence à être dans le dur et j’aperçois au loin Jean Luc, que je rattrape et dépasse, à ce moment-là j’ai presque 5 min de retard, mais je sais que je vais terminer ma course, je sais aussi qu’ il va y avoir des descentes sur la fin qui me permettront de réduire le retard, alors je rassemble mon énergie et je me mets à rêver d’un Sub 5h, ce qui me redonne un coup de fouet malgré les crampes que je sens imminentes..

Arrive enfin Carcassonne, le parcours nous fait passer dans la cité en plein milieu des touristes éberlués de voir des gens extenués passer dans les ruelles de galets casses pattes, puis la descente vers l’arrivée en ville que je finis par passer en 4:59:55 !! Exténué mais heureux. 

Je m’apercevais ensuite que mon temps officiel est de 5:00:19 parce que pris au temps pistolet et non avec la puce sur le détecteur de départ 😡 (confirmé par la réponse à ma réclamation sur le site de Pyrénées chrono 😅)

Désolé pour la longueur de mon CR….

Pour résumer :

– L’apéro c’est bien sur la ligne d’arrivée mais pas pendant les semaines qui précédent la compét 

– les boissons au goût blanc d’œuf et papier journal à boire avant c est pas mal, mais c’est déjà un exploit d’en boire 4,5L

– L’anti inflammatoire ce n’est pas bien, ça permet d’oublier qu’on a mal pendant la course, mais on s’en rappelle bien plus le lendemain…

– La cité de Carcassonne n’est finalement pas si dangereuse que ce que W9 veut nous faire croire…n est-ce pas Loïc ? 😉

– La Rozana ce n’est pas très bon mais c’est farci de minéraux anti-crampes et ça marche.

– Le Maurten en gel c’est comme une huitre en bouche, mais c’est bien plus digeste que les autres gel connus à ce jour

– Je persiste à dire que le Pacepro de Garmin c’est vraiment top pour ceux qui ne connaissent pas parfaitement leur corps, comme moi.

– Si vous voulez faire un temps précis sur une petite course (-de 1000), il faut s’agglutiner sur la ligne de départ et ne pas rester derrière le troupeau. Le coup de pistolet reste la référence officielle. 

– Et Puuutttain, 42km c’est quand même vachement long !! l’ultra ce n’est pas encore pour demain !

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