Cette fois-ci, je n’y coupe pas.
Après ne pas avoir fait de CR après certaines épreuves marquantes de ma longue carrière de sportif d’endurance au sein des Tarahumaras car j’en suis sorti plus déçu que content (Half Lacanau -déception personnelle-, Half Nailloux -pas de nage et course à pied perturbée par blessure- ou Grand Raid Cathares la semaine dernière -blessure), aujourd’hui, étant satisfait de ma course, je me vois dans l’obligation d’écrire quelques mots.
Habitant à 2 kms du départ, je pars de chez moi tranquille, histoire de m’échauffer. Même si je sais qu’après la course, ces 2 kms risquent d’être long. A mi-chemin, Bouzid (en vélo) se met à mon niveau pour discuter, tout en pédalant… et en accélérant… il m’a donc fallu répondre et … accélérer…ce qui me fait monter un peu la pendule … Mais bon, l’échauffement étant fait pour faire monter la pendule, merci Bouzid .
Arrivés sur place, je rencontre Laeti, CélineR et Seb qui sont arrivés ensemble. Comme par hasard, ils n’arrêtaient pas de tcharer (enfin surtout CélineR il me semble). Puis Loïc et enfin Guilhem. Guilhem que je chambre qui, pour un 10 kms, se pointe avec sac à dos et gourdes. Bon, certes, il arrivait de Saubens en courant, et repartirait en courant après la course… Et dire que je me plaignais de mes 2 kms d’après course….
Oui, je sais, déjà 3 paragraphes et la course n’est pas commencée. Mais un 10 bornes, c’est pas long. Je ne peux pas dire « l’arbitre me dit que pisser hors des zones de ravito, c’était carton rouge direct » – tu n’as pas le temps de pisser pendant un 10 bornes, ni « levé à 4h50 pour moi pour prendre mon petit dej /brunch, muesli, lait d’amande, pain, confiture, yaourt, café » (et surement 2 côtes de boeuf) pour une course commençant à 10h40, c’est un peu con. Alors je meuble.
Question objectif, on se dit avec Loïc que Tiffany nous fait respecter des allures 10 kms de 45 minutes à l’entrainement, donc on est censé courir à cette allure en course… … sachant que Loîc et moi avons des records personnels plus proche des 47 minutes (46’58 pour moi – au pistolet de Blagnac en …2011) que des 45.. mais bon…passons. Avec Loïc on opte pour un placement entre les meneurs d’allure 45 mn et 50. Avec la stratégie de rester cachés dans un groupe pour se protéger du vent de face qui allait rythmer notre course pendant les 4 premiers kilomètres.
Guilhem, après avoir regardé les meneurs d’allure, a opté pour le 50 minutes… Il avait 12 bornes à faire après la course…
Nous avons perdu de vue le groupe Seb, Laeti et CélineR avant le départ.
Nous sommes enfin au départ, après un « échauffement » en musique, le coup de feu est tiré. Nous voilà donc parti en suivant le meneur d’allure du 45. Le rythme est élevé mais dans le long chemin de Seysses qui lance notre périple, il y a quelques maisons qui nous abritent du vent. 1er km en 4’26, je me dis quand même que ça va vite. La stratégie initiale de rester dans le groupe pour se protéger du vent était bonne. La réalisation un peu plus dure. Pas grand monde dans l’allure du 45, et surtout, le vent n’était pas pleine face, il était de 3/4 et soufflant depuis la gauche… et Loic et moi étions à gauche de la route… Autant dire qu’on a eu le vent dans la gueule en permanence.
On tient les 3 premiers kms sur ce rythme mais les rafales de vent font mal. Je me dis qu’il faut tenir encore 5 minutes et après nous aurons le vent dans le dos, et on partira comme des fusées. Je ne me retourne pas mais je ne sens plus Loic derrière moi
… (ça peut être mal interprété) … je n’entends plus Loic.
Au bout de 4.5 kms on bifurque enfin à droite et fini pour le vent de face. Ce fameux vent qu’on sent surtout de face mais jamais dans le dos…
Plutôt que de partir comme une fusée, je me sens un peu mou après cet effort face au vent. Je vois petit à petit le fanion 45mn s’éloigner, pas trop mais il me distance quand même. Ravito au 5ème km, j’hésite à m’arrêter car j’ai très soif. Finalement comme quelqu’un essaie de me doubler à ce moment-là, pas d’arrêt et j’essaie de tenir le rythme.
Le kms 6 et 7 sont durs. je cours avec un duo handisport, un non-voyant et son guide (je suis toujours admiratif de la complicité et la confiance qui existent dans un tel binôme pour réussir des défis comme ceux-là).
Je retrouve enfin un rythme au 8ème . Le 9ème est plus simple car nous rentrons dans une zone que je connais par coeur au centre de Seysses (étant local de l’étape, il est normal d’avoir quelques repères) et la vue du clocher et de la foule me font accélérer pour finalement me faire accueillir par Nicom, au micro de la course, en 44’58 (temps pistolet) et 44′ 53 à la montre.
Loic arrive juste derrière moi, puis Seb et laeti. Enfin CélineR qui a pu discuter tout du long avec ses camarades de course. Un débrief avec Nicoach (qui était aligné sur le 5 kms, dont il finit 5ème et 1er de sa catégorie d’âge ). Nous sommes d’accord sur le fait que le vent est sacrément perturbant sur des repères d’allure et sur l’énergie qu’il nous fait utiliser dans les premiers kms.
Une petite bière (gratuite – je le précise car c’est devenu rare) et retour à la maison en ayant salué une dernière fois Guilhem qui repartait sur Saubens.